La confrérie de Saint Christophe
Cette confrérie administrait l’hôpital Saint Jacques de Lasbordes fondé au XIVème siècle. Les bailles de la confrérie exerçaient des activités d’assistance auprès des confrères et des pauvres sans l’aide apparente du clergé et des consuls. Les revenus de l’hôpital proviennent de legs comme celui du seigneur du lieu Jacques de Villeneuve qui, en 1366, vend une rente à la maison Dieu et de Saint Christophe à la confrérie et à ses bayles regentibus dictam domum. Ces bailles veillent au bon fonctionnement de la confrérie, ils perçoivent les droits d’entrée, les cotisations, les dons, les legs, les aumônes et les revenus des biens fonciers qui servent à entretenir l’hôpital.
Après la fermeture de l’hôpital de Lasbordes en 1696, la confrérie de cet établissement est maintenue car, par la suite, le lendemain de la fête de Saint Christophe, les confrères font dire une messe haute et dont les revenus sont appliqués à l’hôpital de Castelnaudary. Dans le procès verbal de la visite pastorale de 1740, on note que la confrérie de l’hôpital n’existe plus mais la messe haute est maintenue.
La confrérie de Notre Dame des Agonisants
Nous avons très peu de renseignements sur cette confrérie. Elle apparaît au XVIIème siècle. Notre Dame des Agonisants était célébrée le vendredi après le dimanche de la Passion, une grande messe est dite à la chapelle de la confrérie avec vêpres, complies et bénédiction. La confrérie subsiste toujours en 1740 mais le procès verbal de la visite pastorale de 1775 nous apprend que cette confrérie n’existait plus.
La confrérie de Saint Fabien et Sébastien
Le culte de ces deux saints est vivace dans la paroisse de Lasbordes. Le jour de cette fête, une grande messe était dite suivie des vêpres des morts. Le lendemain, une messe était célébrée pour les confrères. Cette confrérie est citée en 1740 alors que trente cinq ans plus tard elle n’existe plus.
La confrérie du Rosaire
Figure 23 : Erection de la confrérie du Rosaire dans l’église de Lasbordes, 1696.
Cette confrérie apparaît à Lasbordes en 1696. En octobre 1695, la population lasbordaise demande l’établissement d’une confrérie du Rosaire dans leur paroisse aux religieux de l’ordre des Frères Prêcheurs du couvent de Fanjeaux. Une lettre est adressée à l’évêque de Saint Papoul afin qu’il autorise l’établissement de cette confrérie. Le 22 octobre 1695, Monseigneur de Grammont autorise la confrérie Notre Dame du Rosaire à s’établir dans l’église paroissiale de Lasbordes. Le dimanche 1er janvier 1696, dans l’église Saint Christophe, par-devant le révérend père Durban, religieux de l’ordre des Frères Prêcheurs de Fanjeaux, se sont présentés Antoine Bonnery, prêtre et curé de la paroisse, noble François de Raymond, seigneur et baron dudit lieu, assisté de ces consuls et autres principaux habitants. La population, ayant appris les grands fruits et biens spirituels qu’apporte la confrérie du Saint Rosaire, supplie le révérend père d’exiger et d’instituer en cette paroisse de Lasbordes. La confrérie détermine pour l’exercice d’icelle la chapelle de Notre Dame autrement dite des cinq plaies, bâtie et ornée, obligeant les dits suppliants d’entretenir la chapelle. Le curé, le seigneur, les consuls promettent d’observer et faire observer en tant qui leur sera possible les statuts et règles qui sont principalement de faire dire une messe du Saint Rosaire ou de Notre Dame dans ladite chapelle tous les premiers dimanches du mois et aux fêtes principales de la Vierge comme aussi de solenniser la principale fête du Rosaire qui tombe le premier dimanche d’octobre.
Une grande messe est dite le lendemain du Rosaire que les confrères font célébrer. Le premier dimanche de chaque mois, une procession est organisée autour du puits de la place du village et on y chante les litanies de la Vierge.
En 1775, cette confrérie existe toujours. Il semblerait qu’elle a disparue peut être au moment de la Révolution Française puisqu’une confrérie du Saint Rosaire est à nouveau fondée en 1846 dans la paroisse de Lasbordes. Les prières, lectures et chants religieux sont les exercices pieux propres à la confrérie. En 1875, elle se composait de quatre vingt seize membres.